Thursday 7 July 2011

Roaming Around in Colaba's Streets

Voilà déjà 2 jours que je suis ici à parcourir Mumbai Sud. Je commence à être "connue" dans le quartier : En cette période de mousson il y a peu de touristes, et des jeunes étrangères seules encore moins ! Je sympathise avec les vendeurs de pacotilles du bas de l'immeuble, qui ne désespèrent toujours pas de réussir à me vendre quelque chose avant que je parte =)



Le Taj Mahal (l'hôtel, pas le vrai :P)


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Bâteaux près de la Gateway of India


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Gateway of India

 
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Détails

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Neeha & Jyoti

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Chhatrapati Shivaji Maharaj Vastu Sangrahalaya Museum

Wednesday 6 July 2011

20 years old in the world's largest democracy

6 juillet 2011. Aujourd'hui, j'ai 20 ans en Inde. J'ai 20 ans dans un pays qui n'en a même pas 100, j'ai 20 ans dans un pays de plus d'un milliard d'habitants, j'ai 20 ans dans la plus grande démocratie mais aussi le plus grand bidonville du monde.

Pas de fête ni de cadeau pour cet anniversaire, mais j'ai récupéré du voyage et je me sens prête à affronter la ville de nouveau ! Je retrouve Manoj vers 10h devant la High Court of Justice de Mumbai. J'aime beaucoup ce bâtiment de briques noires à l'architecture victorienne, devant lequel j'aurai l'occasion de passer de nombreuses fois encore par la suite. Hélàs, depuis les attentats de 2006, la sécurité autour des monuments importants de la ville a considérablement augmenté, et tous les 10 mètres autour du mur d'enceinte est posté un policier prêt à tirer sur le moindre individu suspect... Je renonce donc à sortir mon appareil photo, on ne sait jamais.



Depuis la High Court, on rejoint Marine Drive, un genre de promenade des anglais à l'indienne, qui longe la mer d'Arabie sur plus de 3 km. La température y est beaucoup plus agréable qu'en centre ville et de nombreux couples y viennent y trouver un peu d'intimité (enfin façon de parler, en Inde on est jamais vraiment seul mais sur les rochers en contrebas on est un peu protégés des regards...). Tôt le matin, elle devient aussi une piste de jogging très prisés par les habitants du coin. Il se met à pleuvoir mais pas trop fort, et je commence petit à petit à apprécier me faire mouiller (de toute façon je n'ai pas vraiment le choix dans cette ville où on est trempé à peu près 23h/24, soit de transpiration, soit pluie, soit de l'humidité ambiante...).

 Après une bonne heure de marche, on atteint Chowpatty Beach. Plus qu'une vraie "plage" au sens européen du terme, c'est plutôt une étendue de sable vraiment sale où ont lieu des rassemblements politiques ou religieux tout au long de l'année ; personne n'aurait jamais l'idée de prendre sa serviette pour y aller faire bronzette et encore moins d'aller s'y baigner ! Avant de rentrer à Colaba, j'achète un téléphone pour pouvoir utiliser une carte sim indienne (le mien étant bloqué avec Orange...).

Première expérience du train en Inde. Il y a un monde fou sur les quais et on décide de se séparer : je monte seule dans le "ladies couch" beaucoup plus calme. Un peu perdue, j'essaye en vain de comprendre le nom des arrêts ; heureusement, Manoj me téléphone pour me dire qu'on descend au terminus et... qu'il a du prendre le train suivant parce qu'il n'y avait plus de place dans celui-ci ! Je me promène encore un peu seule dans Colaba avant de rentrer au Carlton pour une nuit de sommeil bien méritée.




The High Court Of Mumbai (Photo de Manoj)


Marine Drive



Dans les rues de Colaba

Chowpatty Beach

Tuesday 5 July 2011

Bombaysers de Bombay

Bon j’avoue, ce jeu de mots n’est vraiment pas terrible, mais je n’ai pas pu m’en empêcher.

Voilà bientôt un mois que je suis arrivée en Inde et il s’est passé tellement de choses que je n’ai pas eu une seule minute pour tenir le blog à jour. Maintenant que j’ai un peu de temps libre, je vais tenter de vous raconter en quelques articles ce qu’il s’est passé depuis que j’ai pris mon avion pour Delhi le 4 juillet. Comme je n’ai pas tenu de journal écrit, il se peut que l’ordre des évènements diffère un peu où que j’oublie quelques détails. Mais dans l’ensemble, je pense que ça sera quand même assez fidèle, vu que tout ce que j'ai vécu ici jusqu'à présent a été vraiment... Marquant.

Le 4 juillet donc. Après plus d’une heure de RER, 1h30 de queue pour l’enregistrement et une autre heure d’attente, le départ est enfin annoncé. Un peu angoissée mais surtout très excitée, je quitte Kalyan qui m'a accompagnée jusqu'ici et me dirige vers la porte F44. L'avion est un engin de la compagnie Air India, et il est... Immense comparé aux avions que j'ai pu prendre jusque là. De nombreuses rangées de sièges, une cuisine, des toilettes... Il y a même un petit écran avec jeux, musiques, films (en anglais, en hindi, en telugu, en tamil...) ! Oui je sais c'est con mais n'ayant jamais pris un avion comme celui-ci, ça me rend toute chose :) Vers 22h30, on nous apporte un repas vraiment pas terrible (oui bon je ne m'attendais pas à quelque chose de génial mais étant habituée aux délicieux biryanis et curry de mes amis indiens, ça fait tout drôle). Je regarde 2 épisodes de Friends, écoute 2 ou 3 hits bollywoodiens (des femmes super sexyet très dénudées pour les standards du pays qui se dandinent en rythme dans les bras de gros moustachus qui pourraitent passer pour leur père genre dans la vraie vie tu rêves mon gars, jamais tu peux avoir une fille comme ça !) et décide finalement d'éteindre et tente de trouver une position agréable. Le siège n'est pas vraiment confortable mais je suis tellement fatiguée que je finis par m'endormir.

Vers 9h30 (heure indienne) le lendemain, l'avion atteri à Delhi. Je me sens beaucoup mieux et déjà je suis toute excitée à l'idée de faire mon premier pas sur un autre continent ! Hélàs pour le moment, rien n'est encore vraiment différent de l'Europe... Si ce n'est la moquette dans tout l'aéroport ! Je tue le temps comme je peux pendant les 3 heures de transit et enfin, embarque pour Mumbai. Arrivée à l'aéroport, première étape du combattant : récupérer mon sac, passer les contrôles d'immigration et... trouver la sortie. Heureusement je suis chanceuse et tout se passe plutôt rapidement. Mais viens ensuite la deuxième étape du combattant : trouver un taxi pour rejoindre mon hôtel... En réalité, ce n'est pas le fait de trouver un taxi qui est compliqué : il y en a tout une file devant le hall d'entrée. Le tout est de ne pas se faire arnaquer... Et quand on est une fille, jeune et blanche de surcroît, c'est presque mission impossible. Mais je suis trop fatiguée pour négocier et je veux arriver en centre ville avant qu'il fasse noir. Je me résigne donc à payer 3 ou 4 fois le prix

Et c'est là que le voyage commence vraiment. Pendant l'heure de trajet (et surtout d'embouteillage) qui me sépare du quartier de Colaba, une avalanche de couleurs, d'odeurs, et d'images m'assaillissent. Les klaxons, les fleurs pour les offrandes au temple, les enfants nus sur le trottoir, la pollution et la poussière, les saris colorés des femmes, les panneaux des échoppes aux caractères indéchiffrables... Le dépaysement est total. A un moment donné, le chauffeur s'arrête à une pompe à essence pour faire le plein ; les gens me regardent curieusement, et je remarque même deux jeunes d'environs 15 ans qui me prennent en photo avec leurs téléphones (!) Ca me fait sourire 5 minutes mais au bout d'un moment ça devient embarassant et je remonte la fenêtre. Enfin, on arrive au Taj Mahal. Oui enfin, l'hôtel deluxe Taj Mahal, parce que le vrai lui, est à Agra. Point de suite présidentielle pour moi cependant, mon hôtel, le Carlton, est un petit truc tout simple. Pas de fenêtre dans ma chambre et sanitaires en commun mais bon pour 11 euros la nuit on va pas chipoter. Surtout que je n'ai pas du tout l'intention d'y passer mes journées ! Et puis ils ont une terrasse sympathique qui donne sur la rue et l'accueil est agréable donc ça me suffit. Je prends une douche (froide, parce que j'ai jamais réussi à trouver l'eau chaude ; remarque, y'en avait peut-être pas ; enfin vu la chaleur c'était pas non plus nécessaire) et tente de me reposer un peu.

Vers 9h, je sors pour retrouver Manoj, un ami de Bombay que je connais depuis longtemps. Il fait noir mais les rues sont encore bien animées, et vu que le Taj est juste à côté, il y a énormément de policiers dans les environs et je me sens plutôt en sécurité. Sur le chemin, une petite fille m'aborde pour me "vendre" un bracelet de fleur de jasmin. N'ayant pas de monnaie, je lui offre un biscuit en échange. Aussi étrange que ça puisse paraître, la ville me paraît beaucoup plus agréable la nuit. Peut-être parce qu'il fait plus frais, mais aussi parce qu'il y a moins de circulation, donc moins de bruit, de pollution... On marche pendant environs 30 min et je découvre l'architecture étrange de la vielle ville : un mix d'influence victorienne, indo-musulmane, parfois même grecque... Et puis, j'expérience la mousson pour la première fois : sans prévenir, comme si le nuage s'était retenu trop longtemps et avait soudainement craqué, une pluie violente s'abat tout à coup sur nous. Le système d'évacuation n'étant pas au top, les rues sont vites couvertes d'eau ; Je me sens retourner en enfance et m'amuse à marcher dans les flaques et à courir sous la pluie. Manoj me raccompagne jusqu'au Carlton, où je m'installe pour manger un bout sur la terrasse. Juste dans la rue en face de la terrasse, une famille dîne, à même le sol. Quelque mètres plus loin, une petite fille fait son "lit" : une fine couverture sur le trottoir sur laquelle elle s'allonge et se recouvre entièrement d'une seconde couverture... Toute seule dans ma chambre, j'ai ce soir là un gros coup de bluz. Le choc est plus important que ce que j'imaginais, et la fatigue n'arrange rien. Malgré tout ce qu'on peut voir à la télé où lire, rien ne prépare vraiment à ce qu'on ressent la première fois qu'on arrive ici. Je m'endors en me demandant ce que je fous là et comment je vais encore tenir 2 mois ici...

Photos à venir, pour le moment je poste depuis une clé 3G donc ça douille à mort :)



Aéroport CDG Terminal 2


Vue depuis la terrasse du Carlton's

Panorama depuis la terrasse de l'hôtel

Monday 4 July 2011

Paré(e) au décollage !

AH-13 avant le décollage ! Je pars de Charles de Gaulle ce soir à 22h pétantes et je n'en peut plus de re et revérifier mon sac et d'angoisser à l'idée de... Plus de 12h d'avion.

J'ai finalement tout réussi à caser dans mon sac (il reste même un peu de place !), je crois qu'il fait à peu près 15 kg. Bah on dirait pas mais c'est pas léger, surtout quand on arrive à Paris et qu'on doit prendre le RER A+B à l'heure de pointe et qu'il fait une chaleur à crever. Heureusement, on m'a dit que c'était rien comparé aux gares de Bombay... Youpi ! Enfin, je positive en me disant que j'aurai mon quota d'activité physique pour les vacances !

Ce matin je me suis réveillée et j'étais pas très bien, mal à la gorge, mal au ventre et l'impression d'avoir de la fièvre... J'espère que c'est juste le stress du départ et que je suis pas (déjà !) malade !

J'ai fait mes 'adieux' à ma famille et mes amis ; c'est la première fois que je pars si loin si longtemps alors ça fait tout drôle mais bon, c'est quand même pas ça qui va m'empêcher d'y aller ! Au passage, j'en profite pour remercier tout le monde pour les conseils et le soutien qu'on m'a donné dans ce projet un peu fou, et surtout mes parents de m'avoir laissé partir comme ça ; je pense qu'ils le montrent pas trop mais finalement ils ont jamais voyagé aussi loin dans un pays aussi différent, et puis c'est vrai que je n'ai que 20 ans et que je suis leur premier enfant alors ils doivent être pas mal inquiets aussi !

Bon, sur cette petite séquence émotion je vous dis à bientôt, la prochaine fois que vous me lirez le message sera sans doute envoyé depuis l'Inde (bande de petits veinards !)
=)

Envoyé depuis mon téléphone Nokia

Saturday 2 July 2011

Préparatif (3) : Où on apprend à remplir son sac


Petite mise au point à J-2 du départ !
  
Des préparatifs encore et toujours, rien de très excitant j'en ai conscience mais à quelques heures du départ seulement j'ai besoin de m'occuper les mains pour éviter de vérifier le contenu de mon sac toutes les 30 secondes...

Je vous racontais il y a quelques temps mes mésaventures avec le centre de visa pour l'Inde : personnel du centre d'appel pas très au courant, liste de documents à fournir interminable... Eh bien j'ai enfin été agréablement surprise par le délai entre le moment où je leur ai remis mon dossier et le moment où j'ai pu aller retirer mon passeport, d'une grosse semaine seulement ! Bon ils ont été beaucoup plus vite pour retirer l'argent de mon compte (182 euros tout de même, 2 jours après seulement !) mais au moins j'ai enfin pu cesser d'angoisser pour savoir si j'aurais le fameux tampon en temps et en heure ! Premier Visa de ma vie sur mon passeport donc, c'est tout bête mais je suis fière ! En plus Visa Employment quoi, c'est la classe =)
 

A part ça, il a aussi fallu que je prépare mes bagages. Etant donné que pendant la seconde partie de mon séjour je vais beaucoup bouger, j'ai choisi de prendre un sac plutôt qu'une valise. 20kg maximum donc (j'espère qu'il en fera plutôt entre 10 et 15 !), dont

-Un drap sac ; alias "sac à viande" pour les intimes, pour les lits d'hôtel pas très nets ;
-Une serviette de toilette super absorbante ; très légère, mais je sais pas si elle essuie grand chose...
 -Un antivol pour attacher mon sac dans le train ou le bus ; j'ai aussi voulu prendre des cadenas à combinaison mais sur un sac à sangle sans fermeture en fait ça sert pas à grand chose :/
-Une lampe torche (paraît que les coupures d'électricité sont assez fréquentes)
-Lunettes de soleil ;
-Petit couteau type couteau suisse ;
-Une carte ultra-résistante et waterproof avec toutes les infos touristiques, et une boussole ; pour pas me perdre  (mais vu mon sens de l'orientation légendaire, même avec ça c'est pas gagné) ;
- la trousse à pharmacie, la trousse de toilette, quelques vêtements (j'ai décidé de ne pas prendre grand chose et de m'habiller là-bas en fonction du temps et de la mode locale, c'est moins cher en plus !), et les chaussures de marche

+ Une pochette de voyage  sécurité ; plate, à porter sous les vêtements pour mettre à l'abri passeport, argent, billet d'avion...
+ Un bagage à mains qui servira aussi de petit sac pour les randos, visites etc. une fois là-bas, avec mon appareil photo, une gourde...

Bref, je n'ai pas encore essayé de remplir le sac,  mais je sens que les 55+15 litres ne seront pas de trop, surtout que j'ai encore quelques petits cadeaux à caser et que je veux garder de la place pour ramener des souvenirs !

Thursday 19 May 2011

Préparatifs (2) : De l'art de tout prévoir (même les choses les moins agréables...)

Une autre chose à prendre en compte lorsqu'on se rend un "pays à risques" tel que l'Inde, c'est qu'on a aussi beaucoup plus de chances (enfin, façon de parler...) d'y attraper le paludisme, la tourista, le chikungunya, le tétanos... et plein d'autres choses pas franchement agréables. Dès que j'ai eu mon billet d'avion en poche, j'ai donc du me renseigner sur les différents vaccins conseillés, les traitements à prendre, les mesures d'hygiène à respecter.

Ce qu'il y a de bien, c'est qu'il n'y a rien d'obligatoire pour entrer en Inde. Mais comme je n'ai pas vraiment envie de passer mes vacances au lit ou sur les toilettes, j'ai quand même décidé de faire mon rappel DtP (Diphtérie-Tétanos-Polio) et de me faire aussi vacciner contre la typhoïde et les hépatites A et B. J'ai aussi acheté à la pharmacie un traitement contre le paludisme (Savarine, un comprimé à prendre tous les jours et quatre semaines après le retour, j'espère que je ne vais pas trop souffrir des effets secondaires...). Et je suis en train de me constituer petit à petit une trousse de secours avec anti-moustique, compresse stérile, crème solaire, paracétamol, smecta etc etc, je vous mettrais peut-être une petite photo quand je l'aurai terminée. Tout cela à un prix (déjà 52 euros pour les vaccins qui ne sont pas tous remboursés et 72 euros pour le traitement anti-paludéen), et heureusement que ma mutuelle étudiante la LMDE m'accorde généreusement 90 euros par an pour ce genre de dépense ! Avec elle, je suis d'ailleurs également déjà couverte pour tout ce qui est hospitalisations et frais de rapatriement, j'ai juste eu à envoyer un papier indiquant la durée et le lieu du séjour.

J'ai aussi trouvé sur Internet beaucoup de conseils sur règles d'hygiènes à suivre là-bas si on veut éviter de chopper des trucs pas cool dont la tourista : bien se laver les mains avant chaque repas, ne manger que des aliments cuits et épluchés, boire uniquement de l'eau en bouteille et éviter les glaçons... j'ai acheté des comprimés pour désinfecter l'eau Aquatabs au cas où mais je pense ne pas avoir à m'en servir surtout pendant la première partie de mon séjour vu que Pune est une grande ville où je devrais pouvoir trouver des bouteilles d'eau minérale assez facilement.

Si vous aussi vous partez hors Europe, je vous conseille le site Vaccinations Voyages qui est très bien fait et regorge d'informations sur la santé en voyage, et pas seulement sur les vaccins.

Sinon bonne nouvelle, j'ai eu les résultats de mes examens mercredi et j'ai donc validé ma deuxième année de licence avec mention Assez bien. Un peu "déçue" puisque j'avais décidé d'attendre juillet pour partir au cas où je doive aller aux rattrapages en juin mais quand même contente d'en avoir fini, et surtout d'être débarrassée du droit administratif et du droit civil. L'année prochaine on aura des matières apparemment plus
intéressantes, comme "Protection internationale des droits de l'homme", "Droit International Public"... Mais aussi un "Grand Oral" :/ Enfin bon, pour l'instant, vacances !

En revanche je suis déjà fatiguée par l'administration. Je suis allée à Paris la semaine dernière porter le dossier pour mon Visa, mais ils me l'ont pas pris soit disant qu'il me manquait des papiers. Les dits papiers portant sur salaire, l'expérience professionnelle etc je pensais en toute bonne foi ne pas être concernée vu que mon stage est non rémunéré. J'ai eu beau leur répéter que "it's an UNPAID internship" ils n'ont rien voulu savoir. En plus de ça je ne comprends toujours pas pourquoi je dois demander un visa travail et pas un visa étudiant, payer deux fois plus cher et fournir des documents et des documents. Bah non, un relevé de notes tamponné et la convention de stage signée,ça leur suffisait pas pour prouver que j'étais bien étudiante, il leur fallait en plus un certificat de scolarité, mon diplôme du Bac, etc etc. Autant vous dire que j'étais bien remontée, que j'ai perdu une semaine à téléphoner à droite à gauche, que je dois retourner au VFS mardi et que j'espère bien qu'ils feront pas d'histoire cette fois. Sinon tant pis, je dis rien à personne et je prends un visa touriste. Nan mais oh !

La suite au prochain épisode !

Edit : j'ai enfin terminé ma trousse de secours ;  bon en fait il paraît qu'on peut trouver les même choses en Inde (et pour beaucoup moins cher) mais comme j'ai pas envie de m'angoisser et de devoir courir à la pharmacie s'il m'arrive à truc, j'ai prévu une petite réserve à l'avance, juste au cas où.

Smecta, Savarine, Aquatabs...
Et la fameuse trousse !
Biafine, antimoustique...

Friday 13 May 2011

Préparatifs (1) : Demain j'engage une secrétaire !

Voilà un moment que je n'ai pas écrit ici, et pourtant je ne suis pas restée inactive ces dernières semaines, loin de là...

Tout d'abord, je dois passer (et surtout réussir) les examens du semestre 4 de ma licence Droit-Langues. Oui je sais, ça n'a l'air de rien comme ça mais c'est quand même 4 examens de droit et 6 de langues, soit 19h d'examens au total, répartis sur 2 semaines. A l'heure où je vous parle il m'en reste encore 2... Mais j'avoue avoir déjà la tête un peu ailleurs.

En effet, j'ai eu pas mal d'autres choses à organiser et à faire concernant mon départ, et notamment de la paperasse en veux-tu en voilà.

*Et pour commencer, la convention de stage, que l'université exigeait signée en trois exemplaires, originaux s'il-vous-plaît. Ou comment faire comprendre à la pauvre secrétaire du bureau des stages que le service postal en Inde n'est peut-être pas aussi développé qu'en France et que par conséquent, ce n'est pas de ma faute si les conventions sont revenues de Pune dans un piteux état... Mais j'ai finalement obtenu le fameux tampon du doyen, sésame pour ma liberté (oui bon, il n'y a rien de mal à être enthousiaste !)

*Il a ensuite fallu m'attaquer au dossier de bourse Explo'Ra. La région Rhône-Alpes et en effet assez généreuse et accorde 90 euros par semaine aux étudiants partant à l'étranger. C'est pas énorme, mais c'est quand même pas négligeable, et converti en roupies, c'est encore mieux ! Cependant, on n'a rien sans rien, et pour la mériter, il faut fournir un tas de documents, remplir des papiers et surtout, rédiger... une lettre de motivation ! Jusque là, j'avais dû en rédiger une ou deux seulement. Que dire ? "Bonjour madame, voilà je voudrais aller en Inde pour voir les éléphants et aider les enfants des bidonvilles donc ça serait bien que vous m'aidiez un peu financièrement vous voyez..." Bof. Finalement, je m'en tire avec des arguments un peu clichés comme l'importance de découvrir une autre culture, pays en développement qui va avoir un rôle à jouer sur la scène internationale dans les années à venir, cohérence avec mon projet professionnel, expérience enrichissante blablabla je vous prie d'agréer etc. etc. Au bout de quelques jours, je reçois un mail de confirmation, et voilà, 380 euros en poche, enfin presque. Et oui, il ne faut pas exagérer non plus, l'argent ne sera transféré sur mon compte qu'à mon retour, après que j'ai mis en ligne le rapport de stage...

*Et puis le Visa. Voilà ce qui arrive quand on choisi une destination hors UE, on se retrouve avec de la paperasse en plus ! L'organisme qui s'occupe de traiter les demandes est le VFS, mais avant de faire une demande, encore faut-il savoir pour quel Visa. Le stage étant conventionné par ma fac, je pensais à titre légitime m'orienter vers le Student Visa. Grossière erreur ! Lorsque que je téléphone au centre d'appel (-"Bonjour, ce serait pour une demande de renseignement concernant un Visa. -" Un Visa pour quel pays je vous prie ?" -"Bah euh... C'est bien le centre d'appel de Visa pour l'Inde là non...") on me répond dans un français (très approximatif, la prochaine fois je téléphonerais directement en anglais je comprendrais peut-être mieux !) que comme c'est un stage en ONG et pas dans une entreprise "normale", il me faudra le Employment Visa. Première expérience de la bureaucratie à l'indienne où tu comprends pas trop le pourquoi du comment... à part peut-être le fait que le Visa travail est beaucoup plus cher que le Visa étudiant : 200 euros, c'est pas donné l'aventure. Et là encore une liste interminable de papiers à fournir... Le prochain épisode début juin, j'ai décidé d'aller directement à Paris pour que ça aille plus vite, et m'économiser des frais de Chronopost.

*J'ai aussi réservé mes billets d'avion, dès que j'ai eu en main ma convention signée par ma fac pour avoir les meilleurs prix. Je m'envolerai donc avec Air India de Paris Charles de Gaulle le 4 juillet à 22h00, et j'atterrirai à Mumbai le 5 juillet heure locale 14h30. Soit une sacré paire d'heures d'avion et une escale à Delhi. N'ayant pris l'avion que deux fois dans ma vie, à chaque fois pour de courtes durées d'1h30 maximum, je ne sais pas encore dans quel état je vais arriver.

Let's see ;)

Saturday 26 March 2011

Sahyog Trust


Voilà donc l'ONG dans laquelle je passerai 5 semaines cet été, du 12 juillet au 12 août.
Plus précisément, je serais à Pune, à environs 200km de Mumbai dans la branche Human Rights and Law Defenders (en français "Défenseurs des Droits de l'Homme et du Droit/de la Loi", oui j'avoue ça le fait tout de suite moins). Cette organisation agit dans divers secteurs (droit des femmes, droit des enfants, droit de l'environnement, droit des intouchables, des prisonniers...)

Les premiers contacts que j'ai eu par mail ou téléphone se sont bien passés, la responsable Mme Rama Sarode à l'air vraiment très gentille et est toujours prête à m'aider pour les formalité, la recherche de logement... Apparement, il y aura aussi des étudiants allemands cet été, j'aurais donc sans doute la chance de faire d'une pierre de coup et de pratiquer la langue de Nietzsche en plus de celle de Shakespeare :)

 Sinon, voici un extrait d'un article trouvé dans The Times Of India, à propos de la branche HRLD :

The Human Rights and Law Defenders, the legal wing of the Sahyog Trust, run by advocates Asim and Rama Sarode, is offering students of the media, law, social work and international relations a chance to build a holistic perspective on the mechanisms of the socio-legal-political-bureaucratic system. "We take about 15 students every month for the four months of April, May, June and July. We want to provide them with an exposure to issues not covered in their academic curriculum. From workshops and interactive discussions with socio-legal experts, to a comprehensive introduction to human rights, we give them topics of study and projects - to say nothing of regular film screenings and field visits to courts, NGOs, police stations and government offices. The objective is to help develop professionals who understand systemic challenges," said Rama Sarode.
Pour plus d'informations, j'ai mis le site de l'organisation dans la liste des liens ;)

Friday 25 March 2011

Welcome ! नमस्ते ! Bienvenue !




Bonjour et bienvenue sur le blog de Maya in India !


Etudiante en deuxième année de double licence de droit et de langues à Grenoble, j'ai choisi de réaliser mon stage professionnel à l'étranger dans une petite ONG de protection des droits de l'Homme à Pune, en Inde. Du 4 juillet au 11 septembre 2011, je serai donc au pays aux milles dieux, milles cultures, milles langues et milles épices, et ce blog retracera mes aventures, de la préparation du projet à mes péripéties sur place, jusqu'à mon retour. 
Bonne visite !



Reprenons depuis le début...
Tout à commencé par un beau jour de rentrée des classes.  Après les traditionnels blabla sur l'assiduité en cours, l'importance de travailler régulièrement, la distribution des emplois du temps, l’orientation etc., on nous rappelle l'air de rien que pour valider cette deuxième année, il faut que nous réalisions un stage à l'étranger. Angoisse. Me connaissant, j'allais encore m'y prendre à la dernière minute et me retrouver avec un truc bidon dans un cabinet d'avocats gâteux qui me forceraient à faire le café et les photocopies pendant qu'ils règleraient les affaires de M. X and Mme. Y qui souhaitent (bien évidemment comme dirait notre chère prof de droit civil) divorcer. Bref, pas vraiment le genre dont je rêvais (mais bon après, chacun ses goûts !). Eh bien non, pas cette fois. Cette fois, Maya décide d'anticiper. 

Dès le premier semestre, je commence donc à fouiller sur internet, au bureau des stages de la fac, je m’informe auprès  d’anciens de la filière… Je me vois bien passant l’été à la Cour Européenne des droits de l'Homme, à l'ONU, à l’ambassade de France à New York… Hep hep hep minute ma petite. T’as même pas encore de diplôme et c'est ton premier stage alors on va peut être revoir tes ambitions à la baisse. Bon, réfléchissons. Je n'ai vraiment aucune envie de passer mes deux mois de vacances enfermée dans un bureau à aider la société immobilière de Pétaouchnok à vérifier ses contrats. Que faire ? Soudain, l'éclair de génie : puisque je ne peux pas encore être utile à grande échelle, je serais utile à petite échelle. Maya décide de faire son stage dans une ONG des droits de l'Homme.

Il y a malheureusement l'embarras du choix dans ce domaine. Où aller ? Partout dans le monde cette cause à besoin de soutien. Amérique du Sud, Asie, Moyen-Orient, et même pas plus loin que chez nous en France. Mais à vrai dire, j'ai déjà ma petite idée. Ce pays m'attire depuis un moment déjà, sans que je ne sache vraiment pourquoi. Un pays aux milles saveurs, aux milles sons, un pays aux milles couleurs, aux milles passions. Maya décide de partir en Inde.

Au bureau des stages, je ne trouve qu'un seul rapport de stage pour ce pays. Une petite ONG de protection des droits des femmes dans le Sud, mais la fille qui l'a écrit a l'air de s'être sérieusement ennuyée pendant un mois. Qu'à cela ne tienne, je commence à chercher moi même. Internet est mon précieux allié, je trouve des centaines de sites. Peu d'entre eux ont l'air sérieux, la plupart proposent du volontariat plutôt que de vrais stages. Finalement, Maya tombe sur le site de Sahyog Trust.

Sahyog Trust, c'est exactement le genre d'organisation que je cherchais. Pas vraiment de l'humanitaire mais plutôt une vraie ONG de défense de droit de l'homme avec des avocats spécialisés dans ce domaine. N'ayant pas l'habitude de ce genre de démarche, j'envoie timidement un premier mail le 27 décembre, dans lequel je présente brièvement ma situation et demande si ils prennent des stagiaires étrangers pendant l'été. A peine 30 minutes plus tard, je reçois une réponse positive. Cri du coeur. Maya est en route pour l'aventure !